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Souvenirs : Gilles Buisson et sa vision du Mortainais
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La confection de trois livres imposants en moins de dix ans sur St-Hilaire et sa région, nous a amenés à rencontrer des quantités de personnages en lien avec l'histoire locale, et bien sûr au premier chef, l'historien reconnu du Mortainais, quelques mois avant sa disparition le mardi 29 janvier 2004. Deux aspects à cette visite organisée par notre ami Pierre Lefeuvre : pour ce dernier des il s'agissait de glaner des renseignements sur la médecine au début du siècle, et pour moi, la place de St-Hilaire dans le Mortainais. Gilles Buisson nous a conseillé deux lectures (difficiles à retrouver) : “ le Pilori ” d'Henri Datin 1887 (c'est un des fondateurs et premiers collaborateurs du Glaneur), publié par la Nouvelle Librairie A. Soirat, à Paris et Henri Moulin “ les chemins du Mortainais ”. Voici quelques bribes du témoignage de G. Buisson sur la place de St-Hilaire dans le Mortainais, repiquées sur les notes de notre ami P.Lefeuvre : “ Mortain était la ville administrative et scolaire, St-Hilaire la ville des affaires et du commerce, Sourdeval, la cité industrielle avec ses mille ouvriers tandis que Ger avait encore près de 700 potiers en 1848. Mortain a toujours été défavorisé par sa situation géographique, son territoire restreint à moins de 800 hectares dont un bon tiers de rochers incultes. De St-Hilaire, il faut retenir le mandat Lelièvre sur presque un demi-siècle qui fut un très bon maire, et derrière, le Dr Cuche qui fut celui de la reconstruction mais qui n'a jamais supporté la blessure d'avoir été vidé malproprement. Lelièvre a beaucoup fait pour St-Hilaire, c'était un maire moderne pour l'époque qui fit, en 1907, une véritable campagne à l'américaine pour battre Lefresne qui lui avait été opposé. Je l'ai connu personnellement en 1941, quelques mois avant sa mort où il était venu me voir à mon cabinet. Il avait des problèmes cardiaques, et avait fait le tour des médecins de la région. Je pense qu'il était venu me voir parce que, jeune médecin, je venais de m'installer, et qu'il était un ami de mon père. Je me souviens qu'il gardait de solides inimitiés politique et qu'il préférait encore Guérin à Gautier qui étaient les autres hommes politiques de premier plan à St-Hilaire au milieu du Xxè siècle ”. Pour ces deux derniers personnages et les élections de 1937 voir notre premier tome de St-Hilaire au fil du temps, ou encore la page 2 de la Gazette du 7 mars 2OO1. G.Dodeman
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