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Monsieur le curé l'a dit ! |
Oui, mais c'était hier, avant-hier peut-être – enfin jadis dirons-nous, quand chaque commune avait son homme
d'église à demeure, et que l'église justement était pleine à craquer le dimanche, pour la grand messe.
Après Monsieur le Maire et l'instituteur- qui était souvent secrétaire de mairie, c'était la personnalité que l'on respectait et que l'on écoutait. Quand les psys n'existaient pas on confiait souvent ses problèmes à cet homme-là, en confession, bien sûr, et ses sermons étaient là pour remettre en bon ordre les pensées, les paroles et les actions des paroissiens – enfin, il essayait -…..l'ultime sanction pour les réfractaires étant l’enfer, quand le paradis était promis aux bonnes âmes ! La religion à l'époque était donc fort présente et pouvait être assimilée à une certaine forme d'éducation, qui, pour les enfants complétait celles du père et de la mère. C'est ainsi qu'au tableau noir de l'école libre, on pouvait lire chaque matin, une phrase ou une maxime qu'on appelait " la morale ". Quand c'était " Dieu me voit ", certains gamins réfléchissaient avant de faire une bêtise, sinon…… on ne savait pas, mais une certaine crainte s'installait malgré tout ! Monsieur le curé assurait aussi le catéchisme et la récompense suprême pour les garçons sérieux et attentifs était de devenir enfant de chœur et de servir la messe. Certains enfants bien dociles, apprenaient par cœur les prières et admettaient bien volontiers, une fois pour toutes, que la religion était faite de " mystères ". Pour d'autres, qui voulaient absolument comprendre, c'était plus difficile. C'est le cas de ce petit garçon qui rentrant à la maison, est vite allé vers sa mère pour lui dire " Ben, tu sais pas maman, c'est la dernière, il paraît que c'est Dieu notre père, c'est le curé qui l'a dit ! " La pratique de la religion aujourd'hui a bien changé, en ce qui concerne les rites et pratiques et on ne s'en plaindra pas car eux qu'ont connus nos aïeuls s'avéraient fort contraignants. Pour preuve, le texte ci-après, relevé sur une gravure datant de la Mission de 1912 :
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